Al’cool



Elle franchit le Rubicon
Cette lisière de soi
L’effeuilleuse de pétales
cherchant un sens au bouton.

Elle brode
explore une dentelle fine d’étoiles
quand jaillit sous sa délicatesse
l’impression d’être soudain en nage
en rage.

Les alcools des essences
des dessous sans ambages
d’une rivière où coule un mirage
limpide, tissé d’écailles
le torrent doux d’une drôle de dame.

miirliitön


Un tableau pour les yeux
un coup de bleu-de-soi
d’une rivière dans le ventre
& d’un sommeil de vent


Galères & médisances
elle traîne entre ses peaux
l’histoire étrange de deux rates
qui firent banquet de sa candeur


Ivre & vivante
dans la nuit qui s’envole
un glissement de soie
un doux jappement de l’ombre

carolineD.

Les souvenirs de l’hippocampe

Les souvenirs de l’hippocampe

Mal au cœur cacophonique
Fini la couleur en gerbe
quand triste à l’œil lointain
oubliant la musique
& perdu à broyer sa bile
le stylo habille malhabile
le cadre
de sa noirceur de spleen.

mirliton
🌘Stylo j’y beaujean 🌒

Quand tout finit par se finir
comme un pied-de-vent (le fromage)

C’est que là-haut dans l’aube noire
on se moque à mourir
arrachant des boulons
des clous de fin de saison

L’un qui croque à la jambe
l’autre à la ribambelle
Pendant qu’en bas sur l’oreiller
le rêve du rêveur
se rêve
.

caroline D.

– à quoi tu penses?

(Carnet bjy )

Ah, mon âme
Tu me fais quoi mon âme?

Ah! oui le dos
Ah, la belle alouette

Quand même je me souviens
du vent & du chemin
des pierres sous les ormes
& de ces matins endormis

Le rêve de la joue
est encore si présent

Tu te rappelles ces baisers
qu’on volait au passage
entre les chansons de ma mère
& les grands oiseaux blancs?

& les étés déjà
qui s’envolaient trop vite

caroline D.

Confidences

peinture j’y beaujean 2023


Confidences

À t’entendre chuchoter
tendre
l’oreille aux aguets
se confier
en confiance
complices
même de nos fous rires
nos sourires

confidences

mirliton

Suis-moi !
Tout ça ne fait que commencer
Le murmure est sans fin
Je le vois partout dans le bleu
dans le sang & la terre
Se glissant jusque dans les pages
en papier de corail

caroline D.

La chiffonneuse

Peinture j’y beaujean/ 120 par 60cm/2023

La chiffonneuse

L’été tournait à sa fin
L’ombre n’était plus que l’ombre d’elle même
Les feuilles déjà prenaient de l’élan
& elle, toute chiffonnée,
la barboteuse en bataille
parcourait le paysage
avec un allant d’écureuil.

Mirliton


« Barboteuse en bataille
& l’erre d’aller d’un écureuil?
J’attrape des papillons & des fleurs en partance,
des rêves inédits & des chemins bouclés.
C’est ma danse de fin d’été. »

caroline D.