Couve une vase de puce de sable et de gravelle.
~
L’eau lentement s’ infiltre
& je reste à suivre le sable mouvant absorber les trous que je fais.
La nuit, l’attention au silence des étoiles,
Au ciel noir d’étincelles , à l’espace qui l’enlace,
Remplit d’aise celle qui le matin même
Se morfondait chez elle
Ne sachant plus trop bien quoi faire
Des verts tristes pâturages immobiles
Ou des inconnus qui passent
À la déroute dans leur boite de métal.
Mirliton
Un bouton de rejets de ronces et de branches.
À peine un monticule de brindilles sèches,
Rassemblées en attente, prêtes à bruler.
Dedans, des nids où sommeillent des mulots
Et la nuit, fugitifs, ils en sortent furtifs.
~
La fleur tendre est fraiche et son parfum entête.
Le pétale a été lentement grignoté par l’insecte,
Puis, gavé, il s’envole goûter ailleurs la suite.
Il laisse dans les courbes géantes sa marque,
Un reste involontaire de table mal débarrassée.
~
Mirliton
Au zinc, à faire un rien grise mine,
La midinette médite le nez dans son vin.
Triste, noyant d’eau son anisette.
–
Un bel adonis sort clandestin
Lucie hallucine, grimpe, bêle,
grince des dents, grimace.
Indécis, le dieu toujours déçu descend.
Imbécile, le traitre fuyant la dépasse,
Malpoli, irritant tournedos.
–
Le bel ado laissant là la belle
Sans son numéro d’appel,
Sur sa faim, elle, le nie & le renie, l’irritant.
(cheminer)
–
Le chemin s’insinue dans la torpeur ambiante,
Un cavalier s’endort et sa monture balance,
Suivi par le bourdon de mouches satellites.
–
Il hallucine, il rêve aux lointaines allongées
Qu’il dévisage au fond des paysages
Quand les vallons forment en mirages des belles.
–
Et il poursuit la route feuilletant sa mémoire
Jusqu’à ce que tout à coup, d’un écart de sabot
Il tombe à vau l’eau, entrainant la d’moiselle.
( atterrir )
Mirliton
La nuit inassouvie garde à la lampe
Le lecteur en haleine, en attente.
& sous le couvert des mots, trémolos,
Y’se prend derechef pour l’héros.
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(Qu’est ce qui lui prend à l’hélico?
Java à nous tourner la tête.
L’air à l’entête du pas chaloupe,
Illico, il lui hache ses mots.)
chavire l’écarlate du lit,
dérange savamment les plis
& pis, doucement, délie
Les rubans d’sa chemise de nuit.
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& chaloupe un air de piano, à courte paille,
Grelot, gros dos à gogo … tout l’tremblement.
La nuit affutant les couteaux,
Chevauchant la piste d’la gazelle,
Il lui mit un peu trop prés, aimant,
D’un doigt, offusquer la Rosette.
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& pis sans arrêt, sans un mot, à quatre pattes
Alléchant, souvent goûter sa bouche coquette.