Les galets roulent,remontent la plage. Entre chocs & respiration des vagues, Le rythme des pensées, Se berce d’horizon Où de vagues moutons imitent les nuages.
Un vent chargé d’un goût de goémon, & les cris des goélands Poursuivent la promenade. Au bord, l’écume grignote le sable.
En dessous, Le va & vient des marées creuse des sillons. Le pilier du pont, accroché au fond, Coupe & détourne l’écoulement.
Autour, Tout est liquide maintenant, La vase, le sable, des algues en filaments, Même les cailloux guettent les horaires, & Roulent suivant le mouvement.
Au début du XVII° siècle, Michel Le Nobletz, natif de Plouguerneau, » vit des pratiques étranges: on adorait à genoux la nouvelle lune; le jour de l’an, on offrait du pain beurré aux fontaines publiques; à la Saint Jean, on disposait autour du feu rituel des pierres plates pour que les morts vinssent s’asseoir; des femmes menaçaient les saints et fouettaient leurs statues quand ils ne leur ramenaient pas assez vite les hommes partis en mer. »
Face au couchant, Brest, la côte et les iles, Auguste Dupouy 1934