« – j’suis pas prête….. »
Réflexions faites
L’attention donnée au chemin est soutenue.
Chaque pierre rend la marche précautionneuse.
L’équilibre balance les bras.
La pensée s’accroche à la route,
L’instant d’après divague.
~
1
La symétrie est une habitude simplificatrice.
Une fausse symétrie amène un plaisir supplémentaire,
Une légère complexité qui oblige,
suspend le regard, le temps de savourer
cette simple variation de la forme.
~
Se voit-on trop dans le miroir,
pour ne pas se connaitre dans une photo?
~
2
Le tracé du corps en spectacle
Inverse les rapports du visible.
L’invention en chaque moment de la courbe,
d’un dos, d’une main, d’un creux…..en un trait,
doit donner à la présence de la figure entière
La forme d’une apparition.
~
Se laisser séduire au premier regard.
S’y reconnaitre.
Ne l’avions nous jamais déjà vu(e)?
~
Mirliton
L’homme mouche
Ombrella
°
Ombre blanche sur un fil
En mouton pomponné
(S’ouvre à l’équilibre)
Cache un bout de nez,
Distribue les œillades
~
Et d’un geste distingué
Retourne se plier,
(S’oblige à petits pas)
À la marche bridée
D’une robe resserrée.
~
Mirliton
Le ressort enroulé
1)
Le ressort enroulé (fable)
Le commissaire d’exposition, le mécène éclairé et l’œuvre d’art
remontent comme un ressort, une mécanique culturelle bien huilée.
La spirale décisionnelle qui va nous amener à l’œuvre
est toujours le fruit d’une intense cooptation.
Avec force biscuits et pétillant, on en oublierait même l’objet,
pour lui préférer la joie de se retrouver dans un monde éclairé
& se prêter à la communion autour du jeu monopolisateur.
~
Déjà, le commissaire est là pour ( en) reprendre une ligne
Mille fois exposée et le mécène attend qu’on lui fasse de l’œil, du pied,
Que l’on cite son extrême intérêt ; l’occasion est trop belle d’être ainsi choyé.
Tout ce p’tit monde, la fête terminée, un petit peu pompette, sortira ravi et
bien amusé, rotant & se disant prêt à y retourner.
~
& l’œuvre, alors? oubliée sur le coté, sur une table; elle est débarrassée, jetée ou balayée
par un personnel d’entretien qui n’aura toujours pas la qualité
pour entendre l’ironie de sa dure réalité à l’Œuvre ;
Elle qui n’en finit pas d’oser, doser provoquer
et qu’ainsi mise à nu sans s’écarter, s’expose à tous les dangers.
~
Signé: l’œil du Mirliton
2)
L’arrondi
sur un plan incliné,
la grève dégagée des marées
A laissé une attache.
Quelques crevettes coincées
Dans l’eau font des zig zag.
L’homme gris
Tenir la dragée haute à la basse cour
Le bibi
Ivre ouvert
eket
Dame de coupe
Distinguer, ivre les nuances
Comme dans son iris sans fin, voir
Le malin plaisir s’y glisser, un sourire me tente
& alanguit au creux de ta fourrure, j’y
Respire et goûte le piquant parfum musqué.
Comment ne pas se tenir plus près , à toucher,
Oubliant la distance, la salle est noire de monde
Quand l’écran scintille, s’éclairent les pupilles,
L’histoire est aux reflets. Je te regarde rêver.
Livrée au regret, à l’oubli fané
Comme la fleur séchée d’un souvenir cassé,
Écrasée, l’auréole marque à ta robe froissée
Un brillant de larmes échappées, délaissée.
Inquiet, tu la vois s’écarter, rouler de coté,
Elle n’aime pas, plus, évite même d’y penser,
Se cache de peur d’espérer d’autres baisers,
Elle en oublie sa peau hier encore à fleur de caresses.
Mirliton 2016
ombre & miel
Aux Associés du Regard
À l’air libre
Rue du faubourg saint Antoine – Paris – 2018
Pleurs fanés
~
Un souvenir
Sous le mascara se dévoile
Tatoué en violet.
~
Sous le doigt, effleurer.
& doser & ruser.
~
Pleure en secret
Comme une douleur
& la laisse s’en aller.
~
Mirliton