Après un petit tour à Crozon, Dés que le vapeur accoste, Chacun s’active, Rassemble les enfants, les sacs, les paquets & retourne à Brest, avec la marée.
Le temps est partagé aux terrasses Où d’ habituels croisés, dévisagés, Attablés, attachés à leur chaise, Suivent le rituel du trajet. Ils y trouvent la même ritournelle Qui veut que l’air du temps change. Ils échangent alors des souvenirs usés &Regrettent déjà d’y repenser, Où s’oublient dans un verre Sans cesse renouvelé.
Au contrejour, la nuit! Le climat, certains jours, s’arrêterait d’être malsain.
Dans les rues sans dimanche, à l’annonce défaite des cadeaux trop troniques, Sous l’abat jour,des rabats joies lisent l’interligne dans le noir, Pressentant leur destin en encre noire déjà glissé sous le sapin.
Toi, ma maligne, ma ligne mise dans ton écrin, Tu t’éternises, seule, en chemise, &tu m’attristes à faire au loin l’autruche du soir au matin.
Quand Markus s’entraine à l’ample teinture, Gesticule aux quatre coins de l’espace & quand la toile rugueuse garde toutes ses traces, S’imbibe de couleurs, Se gonfle de personnages étonnés d’être déjà là, L’entrepôt territoire, atelier se réduit à la surface & le sol en palette où l’homme n’est que pinceau.