Dans un instant, je m’enfuis à toutes jambes,
La parade à la fin va me rendre imprudent.
Comme toujours on me montre moins fin que mon cousin.
Si par aventure, j’ai un air trop câlin,
Après, on voudra (bientôt ) me faire la peau dans un manteau.
Comme les roches abruptes décrochées des sommets,
Où se perchent les rapaces avant de se lancer,
La figure est posée à l’avant,
Elle semble élancée,
La calandre ornée,
Les couleurs montées.
L’avantage de la nuit ,
Anthracite !
Dehors,je reste à attendre l’imprévu.
Le délit d’un corps dévoilé dans son ombre,
Les pas sonnent le pavé,
Les rires occupent l’espace, rebondissent,
&ce sphinx s’interroge,
Sous la lumière d’une lampe,
Attendre,
Se croire une destinée, la guetter.
L’énergie sommeille dans les prises,
Le ventilateur attend son heure.
Une radio enroule des spires,
Mélodies au début sans fin.
Sur les murs, se plissent les sourires,
Des affiches de spectacles prochains.
Système D, mars 1956,
La chambre noire réduite à l’extrême jouxte le soufflet & l’objectif.
La bricole, au fond de son grenier, assemble et s’imagine dans le champ du portrait.
Il enrageait encore de n’avoir pu rien dire. De s’être laisser traiter ainsi de tous les noms Pour une histoire de compte d’épingles ou de boutons.
Il avait cru tenir Sans aucune réaction, rester calme! Attendre! Tenir bon!
Maintenant , il ne voyait plus le chemin, Ni les passants qu’il croisait comme des ombres Plongé dans ses pensées, il poursuivait son but, S’enfuir.Se dépenser, s’épuiser dans la marche. & couvrir de sueurs l’affront.
Mets toi en tête de carnaval, Sous l’habit, flottent les alentours du corps Ne pas le reconnaitre, Mais le laisser paraitre
Inoublié!
En clown, joue à la bête, & sans exagérer, fais toi dévorer.
Après, le jour décline la fête & toi, cul par dessus tête, Certes tu titubes,Titus, &rentres, prendre ton autre tête, Mais déjà tu es prête à tout recommencer.